Candide, chapitre xix, l'esclave de surinam
Après sont séjour au pays d’Eldorado, Candide va chercher Cunégonde. Il se trouve en Guinée où il rencontre un esclave mutilé. Voltaire par le discours de ce dernier attaque les pratiques colonialistes et esclavagistes européens.
Le narrateur présente l’esclave de manière habile
- « étendu par terre » polysémie : repos ou précarité
- dénuement du personnage par la restrictive ‘ne que’« n’ayant plus que la moitié »
L’explication intervient dans un 2nd tps, la construction en asyndète montre cette brutalité. Le narrateur révèle le fait d’abord sans l’explication
- tournure impersonnelle « il manquait » qui accentue la précarité
- « droite » « gauche » suggère un personnage mutilé sur l’ensemble du corps
Il cherche à susciter la compassion
- « pauvre homme »
Candide le tutoie et l’interpelle « mon ami », ce vocatif suppose une relative égalité dans les relations. Son émotion est traduite par le terme « horrible » La suite du texte est occupée surtout par le discours de l’esclave. Il se situe dans un état de dépendance et d’autorité
- « j’attends mon maître »
- l’esclavagiste semble brutal et féroce « Venderdendur »
- l’adj « fameux » suggère qu’il est célèbre pour sa férocité
- De façon faussement naïve, l’esclave lui donne le statut de « négociant » et souligne l’hypocrisie des Occidentaux.
Cependant l’esclave ne paraît pas remettre en cause cette situation
- « c’est l’usage » il paraît résigné
Il rétablit la distance entre les esclaves et les Européens
- « monsieur » et pas « mon ami » à Candide
Il explique ensuite les raisons de ses mutilations
- « nous » montre qu’il est le porte parole des esclaves
- « vous » désignent les Occidentaux en opposition
Il s’attaque autant au lecteur qu’à Candide. Il décrit d’abord sa condition sans porter de jugements, puis va approfondir sa réflexion.
Il opère une analepse en analysant les causes de sa condition « cependant »
- il évoque une mère dénaturée