Candide et la dénonciation de la guerre.
922 mots
4 pages
Voltaire donne une vision particulière de la guerre ; la guerre est présentée de façon inattendue. L'accent est mis sur son aspect esthétique au début du passage : On remarque quatre adjectifs élogieux intensifiés par « si » « beau », « lest », « brillant », « ordonné ». C'est un véritable spectacle à rapprocher d'un tableau. De même, il y a un accompagnement musical : insistance sur « l'harmonie », les « Te Deum » finals. Derrière cette hyperbole, on peut voir le regard émerveillé de Candide. Une harmonie visuelle et auditive : on a une énumération des instruments : « les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours, les canons ». C'est hyperbolique car il n'y a pas autant d'instruments de musique sur un champ de bataille mais réaliste car les musiciens précédaient les troupes dans la guere réellement. Par la suite, on remarque l'aspect moral : le massacre est ici moralement et socialement justifié par les termes « infectaient », « coquins » qui présentent les victimes comme des coupables, la guerre serait donc une mesure d'assainissement. Nous avons une comptabilité abstraite et globale, il fait des approximations avec désinvolture avec les termes « à peu près », « le tout pouvait bien monter à une trentaine de mille âmes ». L'auteur tient tout de même à chiffré les morts comme s'il valorisait le nombre de cadavres pour exprimer le succès mais toujours de façon abstraite (plus le nb de morts est grand, plus le succès est grand) : « les canons renversèrent d'abord à peu près six mille hommes de chaque côté », « la mousqueterie ôta du meilleur des mondes environ 9 à 10 mille coquins », « la baïonnette fut aussi la raison suffisante de la mort de quelques milliers d'hommes » et par la suite il comptabilise le résultat total de façon abstraite et froide : « le tout pouvaient bien se monter à une trentaine de mille âmes ». L'auteur met en place un tableau pathétique évoquant la boucherie qu'est la guerre. Dans la deuxième partie du texte, nous avons un deuxième