Candide, le nègre de surinam
Intro : C'est un moment capital dans l'apprentissage de Candide. Ce passage représente la rupture définitive de grandir avec la philosophie de Pangloss (=tout est pour le mieux, pour le meilleur du monde).
Voltaire en faisant découvrir l'exclavage à Candide, lui fait faire l'expérience du mal absolu. L'esclavage est un mal qui dépasse les autres en horreur (guerre, torture, tremblement de terre) parce que pour les philosophes des lumière (Diderot, Rousseau, etc.) esclavage est la négation même de la personne humaine, alors que les philosophes veulent que les humains se respectent entre eux. Dans ce texte, on va voir l'aspect philosophique, l'aspect polémique et l'aspect dramatique.
I) Aspect philosophique Le conte philosophique est l’arme d'une lutte idéologique. Dans cet extrait, Voltaire participe à un des grands combats des philosophes des lumières. Il s'attaque à 3 aspects de l'esclavage.
1) Un traitement dégradant qui ni la dignité humaine.
L'esclave est victime d'une triple mutilation: - mutilation physique (main droite, jambe gauche) - mutilation sociale, il n'a pas de nom, il est la propriété de M Vanderdendur, il parle la langue de son maître. Il est privé d'identité "plus bas un animal", il se compare au chien (fidèle à son maître), au singe (imite les gestes), et aux perroquets (imite la voix). Caricature de l'humain. - mutilation spirituelle : l.18 il est converti contre sa volonté (voix passive).
2) Un système économique, brutal et cynique
L'esclave ici, est montré comme l'exploitation cupide de la souffrance humaine pour le plaisir futil de quelques privilégiés. L'esclavage est fondé sur la loi corruptrice de l'argent l.12. Ca renverse les valeurs, (c'est un honneur de servir les blancs), ça dénaturise les liens de la famille. Cela provoque un malaise chez le lecteur. La mère est complice et elle tire un profit financier de l'esclavage du fils.
3) Un discours religieux qui cautionne