Candide
I- Une fausse valorisation apparente de la guerre
Voltaire nous présente d’abord la guerre sous son plus beau jour. Il s’agit d’une fanfare, d’un spectacle qui créé une harmonie visuelle et musicale : « Rien n’était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux armées » ; « Les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours ». C’est aussi un remède qui permet de se débarrasser des parasites qui infectent la terre : « coquins » ; « infectaient ». Tout ceci est censé justifier le massacre. Cependant, l’auteur estompe cet éclat apparent de la guerre de façon ironique. L’énumération des instruments de musique se termine par « les canons », qui sont des instruments de mort. Il créé ainsi un contraste entre la mélodie et la mort. L’harmonie est aussi perturbée par l’opposition avec l’enfer « une harmonie telle qu’il n’y en eut jamais en enfer ». Le mal de la guerre est mis en valeur. Aussi, Voltaire énumère de façon froide les victimes de la guerre, d’abord en nombre : « la mort de quelques milliers d’hommes », cette énumération reste imprécise et dénuée de sentiments, l’humain n’aurait donc pas d’importance ; puis il utilise le champ lexical de la famille pour montrer que tout le monde est victime de la guerre : « des vieillards », « leurs femmes », … De plus, aucun des deux camps n’est épargné. L’auteur fait un parallélisme entre le village Abare et Bulgare qui ont subi le même