Candide
Au 18e siècle, un nouveau courant philosophique et littéraire s’installe en Europe pour tenter d’éclairer l’esprit des gens de l’époque. Né du rationalisme cartésien et de la révolution scientifique, cette période au nom métaphorique, le siècle des Lumières, prône la raison libre. L’un des grands philosophes de ce mouvement, Voltaire, use de son esprit ironique pour œuvrer dans plusieurs domaines, passant de dramaturge à épistolier. En littérature, il écrit le conte philosophique Candide qui révèle l’histoire d’un jeune homme naïf dans son apprentissage de la vie. Tant par le contenu que par la forme, l’œuvre de Voltaire s’inscrit dans le siècle des Lumières. Dans l’extrait ciblé, du chapitre dix-sept à dix-huit, Candide et son valet nommé Cacambo visite le pays d’Eldorado, un paradis sur terre où tout va pour le mieux.
Ainsi, le contenu de ce conte est un premier aspect qui démontre que Candide s’inscrit dans le siècle des Lumières. En effet, on peut d’abord remarquer dans l’extrait sélectionné que Voltaire défend la valeur de la justice de façon ironique en présentant le pays d’Eldorado comme un monde trop parfait où les injustices sont inexistantes. Par ce fait, l’auteur se moque des valeurs du classicisme. Il nous est possible de le remarquer grâce à la citation suivante : «Candide demanda à voir la cour de justice, le parlement ; on lui dit qu'il n'y en avait point, et qu'on ne plaidait jamais. Il s'informa s'il y avait des prisons, et on lui dit que non..» (p.61) Ainsi, Voltaire décrit de façon satirique l'ordre du réel. L'Eldorado est le pays imaginaire où règne la justice et où la criminalité n’existe pas. L’absence de guerre, de prisons, de moines et de prêtres démontre la simplicité de cette société. De plus, il n’y a personne qui réclame des poursuites judiciaires alors la présence d’une cour de justice est inutile.
Une seconde valeur exposée de façon ironique dans cet extrait est la liberté individuelle, ce qui