Candide
Candide
Voltaire :
François Marie Arouet, dit Voltaire[1], né le 21 novembre 1694[2] à Paris où il meurt le 30 mai 1778, est un écrivain et philosophe qui a marqué le XVIIIe siècle et qui occupe une place particulière dans la mémoire collective des Français. « On n’emprisonne pas Voltaire » dira de Gaulle en 1960 à ceux qui réclament l’inculpation de Sartre dans l’affaire du Manifeste des 121.
Symbole des Lumières, chef de file du parti philosophique, son nom reste attaché à son combat contre « l’infâme » (il invente en 1759 le slogan « écrasons l’infâme » par lequel il termine ses lettres à ses intimes), nom qu’il donne au fanatisme religieux. Il n’en finit pas de dresser la liste des malheurs et des crimes qu’il engendre, et, pour lui, il ne peut y avoir de progrès de l’humanité et de la civilisation sans tolérance. Dans ce contexte, son grand ennemi est la religion chrétienne et l’Église catholique de son temps. Ses adversaires l’accuseront de saper les bases de la religion et par là même de la monarchie et de favoriser la dépravation des mœurs....
Résumé :
Le jeune Candide, enfant naturel dont le nom révèle le caractère, vit dans ce que son maître Pangloss appelle « le meilleur des mondes possibles », c’est-à-dire en Vestphalie, dans le château du baron de Thunder-ten-Tronckh, son oncle probable. Le jeune homme mène une existence heureuse dans cet univers clos sur lui-même et autosatisfait. Candide est ébloui par l’illusion de puissance du baron et par la philosophie optimiste du docteur Pangloss, qui enseigne que « Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles », résumé caricatural du providentialisme de Leibniz. Candide est également fasciné par la beauté de mademoiselle Cunégonde, la fille du baron. Mais lorsqu’il y touche et que le baron s’en aperçoit, il est chassé du château, comme Adam du paradis (I).
Errant et pauvre, Candide est pris dans une tempête de neige, avant d’être enrôlé de manière discutable dans