candide
Au chapitre I, le château représente un univers hiérarchisé, fondé sur des illusions et des faux-semblants, sans changement social possible. Monde clos sur lui-même, ignorant le réel, le temps semble s’y dérouler toujours à l’identique. Le récit est à l’imparfait, valeur durative et répétitive.
Des chapitres II à XXIX, Candide passe du château, monde fermé et stérile, au jardin, lieu d’échanges féconds. Il apprend à connaître le monde réel, où s’offre le spectacle du mal absolu, sous toutes ses formes. Candide découvre ce mal, l’éprouve à tous les niveaux et abandonne la vision optimiste du monde héritée de son maître.
Au chapitre XXX, la métairie est un monde bourgeois qui fructifie. Elle est le lieu de l’action, du travail et de la vie en communauté.
Si le monde est clos, on sait toutefois ce qui se passe à l’extérieur. Le récit est au passé simple, par opposition à l’imparfait du premier chapitre. C’est le temps de l’action et de la réalisation. Les personnages ne vivent plus dans un monde immobile
L’évolution du rapport aux puissants
Au chapitre I, les gens du château dépendent des puissants. Ce monde est féodal et bâti sur des a priori. Des chapitres II à XXIX,
Candide passe de la soumission admirative à la découverte des excès des puissants. Il est en proie à des doutes et également conduit plusieurs fois à l’assassinat. Au chapitre XXX, la métairie est un petit monde bourgeois, fait d’altruisme et de vie en société.
De l’illusion au réel, un roman d’apprentissage
Au chapitre I, le monde de Thunder-ten-Tronckh est bâti autour de trois illusions : l’illusion de la noblesse, de l’amour et de la vérité.
Des chapitres II à XXIX, Candide découvre la vraie nature de la société et des sentiments. Au chapitre XXX, la métairie est une société faite de partage, tournée vers le réel et l’action.
Toutes les évolutions que nous venons d’étudier tracent un itinéraire éducatif pour le jeune