Cannibal
Des bruits de vaisselle raisonnaient dans la maison. La jeune fille s’affairait dans la maison. Elle n’avait pas une seconde a elle, trop occupée a prendre soin de ses huit jeunes frères et sœurs. L’absence de sa mère commençais a peser. Cette dernière était partie pour l’hôpital sept jours plutôt, très affaiblie, en proie a des nausées titanesques et des maux de ventre assez violents. Cela faisait une semaine aussi que la jeune fille avait quitté l’école, âgée d’à peine quatorze ans, brisant tous ces rêves d’avenir. Elle aimait apprendre. Elle aimait se cultiver. On ne lui avait pas demander son avis. De toute évidence cela n’avait pas d’importance aux yeux de l’autorité parentale. Elle s’était plier sans broncher aux exigences de sa mère. INJUSTE! Elle se répétait machinalement ce mot tout en exécutant les différentes tâches ménagères qui lui étaient assignées. Elle n’avais en aucuns cas choisi d’avoir une famille nombreuse. Pourquoi devait elle s’occuper de la progéniture de sa mère? C’était son boulot à elle. Pas celui d’une adolescente. Pourtant elle continuait d’assurer son rôle de maitresse de maison que son père avait qualifié de temporaire et qui pourtant semblait se prolonger. Elle espérait du plus profond de son cœur que douze enfin avaient enfin satisfait sa mère. La maison grouillait. Les plus petit s’époumonaient, réclamant le biberon. Les plus âgés -qui ne dépassaient pas 8 ans pour le plus vieux- jouaient dans la cour, pourchassant poules, canards et cochons. Monique subsista aux besoins des nourrissons et les recoucha avec délicatesse dans leur berceau en bois. Elle traina les pieds en se dirigeant vers l’extérieur et chassa ses frères, pour instaurer le calme tandis qu’elle nettoyait le poulailler, astiquait la porcherie et nourrissait les différents animaux. Lorsque quelques heures plus tard elle s’installa enfin dans le fauteuil du salon, elle poussa un soupir de soulagement. Quelque chose la dérangeait