Cannibale
Pour que le lecteur comprenne bien le sens de son roman, le chapitre 1, où il est question de guérilla en nouvelle Calédonie, se déroule à notre époque, puis, par un retour en arrière, l'histoire principale ne commence qu'au 2nd chapitre et se passe un demi siècle plus tôt ; ainsi le lecteur peut en déduire un parallèle entre les deux périodes. Avec Cannibale, Didier daeninckx sort de l'ombre un épisode historique tragique aux retombées contemporaines. Les horreurs infligées au peuple canaque dans le passé sont peut-être à l'origine de leur rebellions actuelle. Cette œuvre est extraordinaire de part sa capacité à nous montrer, tout en ayant l'air de nous divertir, l'horreur qu'ont du vivre les canaques, exposés comme des bêtes sous prétexte de leur différence. D'une part le parcours dans Paris de deux canaques qui ne connaissent pas la vie citadine et surtout le métro est assez plaisant, d'autre part la présentation d'êtres humains dans un zoo est ignoble. Ainsi le lecteur peut s'identifier au héros et se rendre compte de ce qu'un homme peut subir à cause de ses différences durant cette Exposition coloniale de 1931. L'auteur dénonce le fait que les colons aient considéré les canaques comme des animaux que l'on pouvait échanger contre des crocodiles.
Didier daeninckx réussi par ce procédé littéraire à distraire tout en informant le lecteur. Il contribue ainsi a ressusciter la mémoire collective, car son style est accessible à tous et permet ainsi de nous aider à mieux comprendre l'actualité dans le monde.
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nous voici à Paris en 1931...Grande année pour la France avec l'exposition universelle.
On reconstitue des pays, des villages africains, grandeur nature et ce pour le plaisir des européens.
Seulement, une anomalie dans ce décor, des kanacs de Nouvelle-Calédonie