Cannibales
Ce texte est un extrait du chapitre « des cannibales » des Essais de Montaigne écrits au XVIème siècle. Il critique l’ethnocentrisme européen. Il observe, compare les mœurs des Indiens et tente d’acquérir une objectivité optimale et de se libérer de ses préjugés. Montaigne déplace le problème de l’ethnocentrisme : le regard part des Barbares vers les Européens. Cette expression sert la thèse de la relativité des jugements au cœur de la délibération des Essais. La thèse de Montaigne est énumérée avant : «or, je trouve, pour revenir à mon propos qu’il n’y a rien de barbare et de sauvage dans cette nation…sinon que chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage». Des Cannibales est une comparaison entre le monde européen et le nouveau monde c’est à dire les indiens (par rapport aux Portugais). Cette situation racontée à partir d’une véritable rencontre de Montaigne à Rouen.
- La première étape met en scène les indiens dans leurs rites et leurs habitudes, le sort qu’ils réservent à leurs ennemis pendant la guerre : ils rapportent des trophées, traitent bien le prisonnier de son vivant puis ils le tuent pour le partager et le manger entre amis. C’est une pratique sociale justifiée par une extrême vengeance (l.18).
- Dans la deuxième étape, Montaigne adopte le point de vue des Indiens face aux Portugais et leurs adversaires. Les Indiens voient les Portugais comme « ces gens de l’autre monde », ils décrivent les exactions portugaises à l’infinitif (enterrer, tirer, pendre) et pensent que « cette sorte de vengeance devait être plus aigre que la leur ». Ce que font les européens est plus raffiné en matière de cruauté. Les Indiens ont établi un jugement de valeur dans les tortures. Les Portugais sont décrits comme « les beaucoup plus grands maîtres, en malice, beaucoup de vices… » ce qui pose la question : Qui est le barbare ?
- La troisième partie voit l’apparition du « je », Montaigne intervient. Le « nous » renvoie aux européens et