carmen
Elle raconte l’histoire de don José, brigadier dans un régiment de dragons à Séville, qui tombe éperdument amoureux de la bohémienne aujourd’hui mythique, Carmen. Pour elle, il deviendra non seulement un voleur, mais aussi un meurtrier.
L’histoire tragique, la déchéance, la passion fatale et la mort, la couleur locale, les rebondissements, la complexité narrative, l’érudition, le style froid et distant, etc. ont fait la postérité de ce chef d’œuvre de la littérature française.
CHAPITRE I
Le narrateur-personnage arrive en Andalousie au début de l’automne 1830 pour se consacrer à des recherches sur la bataille de Munda, où César a triomphé de Pompée. Il entreprend de raconter une petite histoire qui n’a aucun rapport avec la grande Histoire de son étude. Alors qu’il voyage à Cordoue, il rencontre près d’une source un homme armé, affamé et mystérieux qui n’a pas l’accent andalou. Antonio, le guide du narrateur, semble mal à l’aise en la présence de cet étranger, qui décide de faire route avec eux. Peu à peu, le narrateur se rend compte qu’il s’agit de José Navarro, bandit notoire, mais il respecte son secret. Ils arrivent tous trois à la misérable auberge où la vieille hôte s’exclame effectivement : « Ah ! Seigneur don José ! » (p. 42). Pendant la nuit, Antonio fuit ; le narrateur refuse de le suivre. Le guide veut faire arrêter don José en prévenant la police, mais le narrateur contrecarre ses plans en mettant le voleur au courant. Celui-ci s’enfuit aussitôt. Le narrateur s’interroge ensuite sur la moralité de son action : a-t-il bien fait de suivre son instinct et de préserver José Navarro ?
CHAPITRE II
Le narrateur reste quelques jours à Cordoue pour étudier un manuscrit à la bibliothèque des Dominicains. Un soir, sur le quai du Guadalquivir, il rencontre la belle bohémienne Carmen