Cas pratique sur les contrats administratif
Cas pratique :
Un syndicat intercommunal a recruté par contrat Mme T pour lui confier la responsabilité d'un des remonte-pentes de la station de sport d'hivers dont ce dernier a la gestion.
Le directeur de ce syndicat intercommunal désire rompre ce contrat pour échapper à la résiliation de son propre contrat au motif d'une part qu'il a commis une faute grave en décidant le recrutement de Mme T et d'autre part d'avoir confié l'exploitation d'un de leur restaurant à la société P qui n'a pas respecté ses engagements en termes de qualité et prix. Le même syndicat suite au refus de cette société de remplir ses engagements va décider la résiliation du contrat.
I) Au regard du contrat conclu entre le syndicat intercommunal et Mme T :
On cherche à se demander si le directeur pour échapper à la résiliation de son propre contrat avec le syndicat intercommunal peut demander la résiliation du contrat entre Mme T et le syndicat intercommunal.
Il convient donc dans un premier temps d'examiner la nature du contrat pour en déduire le contentieux. La jurisprudence a posé deux critères nécessaires à la qualification d'un contrat administratif; organique et matériel. Pour remplir le critère organique relatif à la qualité des personnes signataires au contrat, il faut la présence d'au moins une personne publique partie au contrat. On s'interroge donc dans un premier temps sur la qualité du syndicat intercommunal qui au visa de l'article L.5212-1 du Code Général des Collectivités territoriales "est un établissement public de coopération intercommunale associant des communes en vue d'oeuvres ou de services d'intérêt intercommunal". En d'autre terme il s'agit donc d'une personne moral de droit public. Dans un second temps on s'intéresse à la qualité de Mme T qui constitue une personne morale de droit privé. Ainsi nous sommes bien en présence d'au moins une personne publique partie au contrat donc le critère organique est rempli. Il convient alors