Synthèse : Cas n°6 : Le PIB, artisan du bonheur Introduction : L’idée de croissance économique est assez récente, elle serait apparue aux alentours de l’an mille, dans la zone appelée Europe occidentale. Selon les calculs d’Angus Madison, le niveau de vie en Europe au temps er de François 1 était à peine meilleur que celui des contemporains de Jésus­Christ. De l’an 0 à l’an 1820, la production mondiale n’a été multipliée que par six ; depuis 1820 en revanche, le PIB a été multiplié par cinquante, soit une augmentation huit fois supérieure à celle de la population. Et nous sommes aujourd’hui six fois plus riches que nos grands­parents. L’idée du bonheur, elle, court depuis l’Antiquité. Analysée par les philosophes puis les psychologues et envisagée plus récemment par les sociologues, elle est maintenant recyclée dans les discours des économistes, qui ont vu s’effondrer utopies politiques et idéologies en particulier celle d’une croissance comme mode de développement et comme finalité. Mais, en définitive, qu’en est­il ? La croissance n’est­elle pas qu’un moyen et non une fin en soi ?
La pépinière d’entreprises Ruch’active met à la disposition des nouvelles entreprises des services et des ressources communs pour leur permettre de lancer leur activité. Chaque mois, Ruch’active organise des débats entre les jeunes crétateurs et d’autres chefs d’entreprise, chercheurs, administrateurs… afin de les aider à se créer des réseaux. Le prochain débat porte sur le thème “Le PIB, artisan du bonheur ?”.
Nous allons d’abord travailler sur comment on mesure la croissance et comment a évolué la croissance en
France, les secteurs quiont contribué à la croissance au cours de ces 60 dernières années puis nous verrons également dans quelle mesure le PIB est un indicateur de bonheur. I. La mesure de la croissance et son