Catalanisme
Le mouvement est essentiellement ibérique. Cependant, et même si les catalanistes français n'ont jamais réussi à réaliser un score électoral significatif, l'historiographie catalane inclut certaines parties du département français des Pyrénées-Orientales parmi les comtés catalans fondateurs de ladite « nation catalane ». Les revendications nationales de la Catalogne espagnole prônent un approfondissement des relations transfrontalières des deux zones de culture catalane.
Le point de départ revendiqué de l'identité nationale est la disparition du lien de vassalité avec l'empire carolingien, à l'occasion du siège de Barcelone par les Maures. Les comtes ne reçoivent pas d'aide par leur seigneur et lige, le roi des Francs. Cette rupture des obligations du suzerain autoriserait les comtés de Catalogne à se libérer de la vassalité. En droit, les liens avec la couronne de France ne sont brisés qu'à compter du traité de Corbeil, conclu en 1258.
La différenciation de la Catalogne au sein de la péninsule Ibérique trouve son origine dans l'histoire de la principauté de Catalogne et du royaume d'Aragon. Le comte de Barcelone devenu roi d'Aragon en 1137, les Catalans et la langue catalane jouent un rôle prépondérant dans le nouvel ensemble territorial. Pendant trois siècles, la Catalogne prospère en Espagne et en Méditerranée (lire l'article Hégémonie méditerranéenne de la couronne d'Aragon). Confédération décentralisée suivant les règles de gouvernement par union personnelle puis par union réelle, l'Aragon-Catalogne voit une coexistence harmonieuse des diverses entités constitutives.
En l'espace des quelques dizaines d'années qui suivent la découverte du Nouveau Monde, la Catalogne se retrouve en marge du commerce international dont