Ce duvignères
I. L'exécution d'une nécessaire réforme du régime contentieux des circulaires administratives
A. La réponse à l'insatisfaisante solution classique
B. Un retour à la prépondérance de l'impérativité
II. La recours contentieux contre les circulaires : nouvel outil de sanction de l'illégalité pour le juge administratif
A. La volonté affichée d'annuler les circulaires répétant une illégalité
B. Une cohérence retrouvée au sein du contentieux des actes administratifs unilatéraux
Une particulière avait souhaité bénéficier d’une aide juridictionnelle, et s’était adressée à un bureau d’aide qui lui avait opposé un refus, car ses ressources dépassaient le seuil prévu par les textes pour avoir droit à cette aide, en comptabilisant, parmi ces ressources, l’aide personnalisée au logement. Ensuite, la particulière a demandé au ministre de la justice l’abrogation du décret du 19 décembre 1991 portant application de la loi du 10 juillet 1991, relative à l’aide juridique, et de la circulaire du 26 mars 1997 en tant que ces deux textes n’excluent pas l’aide personnalisée au logement de l’inventaire des ressources auquel il est procédé pour déterminer le droit à bénéficier d’une aide juridictionnelle. Le garde des sceaux lui a signifié, par lettre, son refus de faire droit à sa demande, et elle a alors porté l’affaire devant la juridiction administrative, en formulant un recours pour excès de pouvoir contre cette décision, et pour obtenir satisfaction à sa demande.
La Haute juridiction administrative était dès lors placée devant deux soucis : tout d’abord elle devait statuer, au fond, sur la légalité du décret du 19 décembre 1991 en tant qu’il incluait l’aide personnalisée au logement dans le répertoire des ressources prises en compte pour donner ou refuser droit à l’aide juridictionnelle ; mais aussi, ensuite, devait-elle statuer sur la recevabilité du recours contre la circulaire du 26 mars 1997, au regard des critères