CENSURE ET LIBERTE
« Je désapprouve ce que vous dites mais je défendrai jusqu'à la mort votre droit de le dire»
Voltaire

En France comme dans beaucoup de pays libres, la liberté d'expression est un droit fondamental.
« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme », affirme la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789! Et ce principe est adopté par l’ONU le 10 décembre 1948 (art. 19) ainsi par la Convention européenne des droits de l’homme le 4 novembre 1950 (art. 10).
La liberté d’expression est respectée récemment dans un arrêt CEDH 16 février 2010 « Akdas, Turquie » relative à la destruction d'exemplaires en langue turque d'une œuvre érotique de Guillaume Apollinaire et la condamnation de l'éditeur en Turquie.
La Turquie est condamnée par la CEDH pour la violation de la liberté d’expression, la Cour rappelle ses propres principes jurisprudentiels relatifs à la « liberté de la diffusion des œuvres d’art et des limites imposables à celle-ci dans le but de protéger la morale » et notamment « que l’artiste et ceux qui promeuvent ses œuvres n’échappent pas aux possibilités de limitation que ménage le paragraphe 2 de l’article 10 »
Cependant, il convient souligner que la liberté d’expression n’est pas un droit absolu, sinon cela pourrait aller à l’encontre de la liberté d'autrui, il existe toujours la censure afin de la restreindre.
On peut distinguer actuellement, en France, la censure préventive qui s'exerce essentiellement dans deux domaines : le cinéma, et les publications pour la jeunesse. Prenez ce dernier pour exemple, récemment et en vertu de la loi Evin de 1991 qui proscrit toute publicité pour le tabac, la RATP a censuré des affiches représentant Jacques Tati fumant une pipe, ou l’actrice jouant Coco Chanel fumant une cigarette. Il en a été de même pour les affiches d’un film sur la vie de Gainsbourg, sur laquelle il était représenté en train de souffler des volutes de fumée.