Je vous l'ai déjà dit ici, l'industrie nucléaire est un mensonge depuis le début. Passe encore sur le plus apparent, celui de nous promettre de s'occuper de déchets sur des délais dépassants 100 000 ans pour certains, car il y en a d'autres, comme le système policier de société nécessaire pour les faire fonctionner en sécurité, ces fameuses centrales. Mais il y en a un qui est encore plus grotesque, celui de la manière avec laquelle ont les construit, ces engins. Oh, je ne vais pas vous parler aujourd'hui de risques sismiques, mais cette fois-ci d'un bête assemblage de blocs de béton et d'acier. A part que la façon dont EDF-Areva veulent s'y prendre retourne plutôt du grandguignolesque, comme je vais vous l'expliquer maintenant. Ça se passe en ce moment même à Flamanville, sur le chantier de ce qui aurait dû être le fleuron de l'atome français, et qui s'achemine tout doucement, à ce rythme-là vers la carrière du (surtout pas regretté) surgénérateur SuperPhénix (*). Vous allez voir, ç'est risible. Ou tragique, selon le point de vue où l'on se place....
Allez, on commence... aux USA, avec un discours de Barack Obama, en Arizona, à Phoenix exactement, lors de la dernière campagne électorale, le 25 janvier 2012. Comme décor, le futur nouveau président US a son pupitre, ses micros et ses habituels prompteurs pour débiter ses discours toujours lus. Mais derrière lui, il faut avouer que le décor est plutôt inhabituel. C'est un mélange de poutrelles et de grues, dont on aperçoit plusieurs flèches rouges et une plus grande, semble-t-il, jaune et bleue. Nous sommes sur le chantier d'un énorme hall de production d'une future usine de fabrication de puces informatique Intel, situé à Chandler, près du campus universitaire d'Ocotillo (un investissement de 5 milliards de dollars). La grue géante derrière lui est là mettre en place des poutres en treillis de 160 mètres de long et 325 tonnes, à disposer tout autour d'une surface de béton en tournant sur un rayon de 156 mètres,