Centres de services partagés
Les centres de services partagés
LE TERTIAIRE À L ' ÂGE DU TAYLORISME MONDIALISÉ
Une politique managériale qui mène à la multiplication des Centres de services partagés (CSP) est à l'œuvre à l'échelle européenne dans les grands groupes de l'énergie. Ils sont porteurs de dégradations des conditions de vie et de travail pour les salariés. Comment s'y opposer ? Les dirigeants d'EDF, comme plusieurs groupes énergétiques, sont entrés activement dans la création de structures de partage de leurs fonctions support en vue d'adapter en permanence l'entreprise aux exigences de rentabilité des marchés financiers. Le groupe GDF Suez, quant à lui, développe une logique de CSP national sur le plan comptable. Après avoir déjà mis en œuvre un CSP en Belgique, le groupe annonce la même procédure au Comité central d'entreprise en France et affiche une même perspective aux Pays-Bas. RWE (énergéticien allemand) a mutualisé l'ensemble de ses fonctions supports Ressources humaines (RH), Informatique et Télécommunication (IT), comptabilité, approvisionnement et immobilier au sein d'une filiale qui travaille sur les champs régulés et non régulés. Electrabel (énergéticien belge) a lancé une démarche identique en 2005 sur les champs RH, IT et Comptabilité. Dans ces deux entreprises, la mise en place de Division services partagés (DSP) s'est traduite par une standardisation des processus, une recherche d'automatisation par le système d'information, à la concentration de l'ensemble des sites répartis, et le cas échéant, à l'externalisation dans une filiale ou chez un prestataire de services souvent dans des pays à faible coût de main d'œuvre. Dans ce contexte d'alignement des pratiques, le groupe EDF a opté pour la création d'une DSP en France et en Pologne et demain au Royaume-Uni. Cela lui permettrait de viser deux objectifs immédiats : 1 Augmenter de façon importante la productivité générale des fonctions tertiaires, de l'ordre de 30 % hors délocalisations. Les gains