certitude et vérité
Introduction : Les hommes ont longtemps cru que le Soleil tournait autour de la Terre. Ils en étaient certains, d’autant que toutes leurs connaissances semblaient confirmer cette idée : le dogme religieux, mais aussi l’observation courante et même, la science, lorsqu’elle s’appuyait sur Aristote ou Ptolémée. Pourtant, les découvertes de quelques-uns, à commencer par Copernic ou Galilée, ont fini par montrer que tout le monde se trompait. Alors, suffit-il d’être certain pour être dans le vrai ? (problématique) "Être dans le vrai", c’est à première vue connaître la vérité, c’est-à-dire que ce que l’on pense ou ce que l’on dit correspond à la réalité. Saint Thomas d’Aquin donne une définition de la vérité : « adéquation entre l’intellect et la chose ». Quand je dis "le soleil se lève" par exemple, c’est vrai si, dans la réalité, le soleil se lève. La certitude est l'attitude d'esprit de celui qui est persuadé de détenir la vérité. La certitude, quant à elle, parait être un sentiment : elle consiste à tenir quelque chose pour vrai sans en douter. Mais puis-je être sûr de ne pas me tromper ? Chacun d’entre nous a sans doute fait l’expérience de voir ses certitudes se révéler fausses. N’avons-nous pas tous cru au Père Noël qui n’existe pas ? En fait, un sentiment ne saurait suffire à garantir la vérité de ce que l’on pense. La certitude ne suffit donc pas pour être dans le vrai (Partie1) Mais alors, de quel autre moyen dispose-t-on pour reconnaître la vérité, et savoir qu’on ne se trompe pas ? Quand on évoque la connaissance scientifique par exemple, on parle de "certitudes" qui paraissent tout à fait fiables, suffisantes, notamment parce qu’elles reposent sur des preuves. Ainsi, une fois que l’on a fait toutes les expériences et démonstrations possibles, on peut sans doute se permettre d’être certain et d’accéder à la vérité. (partie2) Mais ne peut-on imaginer une certitude qui serait fragile et provisoire,