C'est pas moi, je le jure !
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Il en est une preuve quand le héros évoque le coup des œufs qu'il avoue avoir lan cés sur la porte du garage des Martineau :
« Pourtant j'avais nié expressément et juré sur la Bible que ce n'était pas moi, le coup des œufs » (p. 26). Quand il sort de la maison des
Marinier, qu'il a saccagée sans raison ni mo tif, il s'avoue à lui-même que, « [s]oumis au plus banal interrogatoire, je n'aurais pu que crier : " Ce n'est pas moi ! Ce n'est pas moi ! ", déclaration on ne peut plus incriminante pour un criminel » (p. 55). Il faut dire que le héros est convaincu qu'il existe en lui deux person nalités et que c'est l'autre qui est coupable, il est prêt à le jurer. Le titre pourrait aussi expli quer l'affirmation du romancier qui se défend d'avoir écrit un roman …afficher plus de contenu…
123).
Léon s'inscrit en faux contre un tel monde incapable de prendre ses responsabilités.
92 | Québec français 133 | PRINTEMPS 2004 La liberté dans la fuite. Léon, après le départ de sa mère, s'évade de la maison paternelle où il se sent profondément malheureux.
Après avoir constaté la violence dans la chambre de ses parents, il se réfugie chez les Marinier où il saccage la maison, surtout la cham bre à coucher. C'est aussi dans la chambre à coucher des Dupré qu'il découvre l'argent, qu'il prend sans remords : « Le grand problème qu'engendre l'argent, c'est qu'il permet à des imbéciles d'acquérir des choses qu'ils n'auraient jamais dû avoir en leur possession.