Change yen
Après New York et Londres, le marché des changes japonais se situe au troisième rang mondial de part le volume des échanges. Pour autant, la monnaie nippone, le yen, n’est pas devenue une véritable devise internationale au même sens que le dollar et dans une moindre mesure, l’euro. Depuis 1973 et le début du système international de changes flottants, le Japon dispose d’un régime de change flottant « corrigeable ». Autrement dit, la monnaie nippone est librement convertible, mais les autorités (la Banque du Japon et le Ministère des Finances) ont la possibilité, en pratique, d’intervenir sur les marchés afin de réguler les cours de change du yen. La responsabilité de la politique de change est du ressort du Ministère des Finances : c’est donc lui qui définit les orientations principales de la stratégie de change et qui décide d’intervenir ou non. La Banque du Japon agit pour le compte du Ministère des Finances et n’a donc aucun pouvoir de décision. Cette dernière n’a donc qu’un rôle d’exécutant des décisions prises par le Ministère des Finances. Il faut noter que depuis 2003, en vue d’améliorer l’impact des interventions sur les marchés, celles-ci ne sont plus annoncées à l’avance.
Depuis 1973, la parité dollar-yen (et aussi par la suite la parité euro-yen) a connu d’importantes fluctuations ce qui a conduit les autorités nippones à intervenir directement sur le marché des changes comme nous allons le voir par la suite. Afin d’analyser l’évolution du taux de change japonais ainsi que les différentes interventions des autorités, nous avons choisi d’étudier cinq périodes : 1990-1992, 1993-1996, 1997-1998, 1999-2000 et 2001-2007.
La crise bancaire :
A partir de 1985, les prix des actifs boursiers et immobiliers nippons ont subi une envolée fulgurante. Cette tendance se traduit entre 1985 et 1989 par un triplement de l’indice Nikkei (indice de la Bourse de Tokyo) et une hausse de 20% par an des prix des terrains. Suite à l’accord du Louvre