La chanson III de Clément Marot appartient au recueil L’Adolescence clémentine qui a été publié en 1532. Il s’agit d’un poème d’amour où Marot demande au « Dieu des amans » de garder sa maîtresse du danger et de le lier avec elle. C’est une chanson de complainte amoureuse, mais aussi de douleur et d’espoir.
Pour commencer, on abordera la structure de la chanson : sa forme, ses rimes, etc. La structure et les rimes de ce poème sont le fruit de la prouesse du poète. On envisagera donc de relever cette prouesse à travers le poème. Puis on verra comment l’humeur du poète est exprimée à travers le son, en passant par sa grandeur à sa décadence. Enfin, on parlera de la prouesse en fonction des mots et des rimes. La prouesse continue à parraitre dans l’utilisation de mots spécifiques ou de leurs disposition.

La prouesse de cette chanson apparaît clairement avec plusieurs formes. Alors qu’une chanson est supposée être plus ou moins libre, Clément Marot a choisi de se contraindre par rapport à nombres sujets pour son poème. En ce qui concerne la forme de la chanson, une des contraintes du poète est d’écrire en huitains. Le poème est composé de trois huitains en octosyllabes, ce qui ne pourrait pas implicitement être une prouesse puisque cette forme est assez répandue au XVIe siècle. Le vers est donc simple, et n’a pas de césure, comme pour, par exemple, un alexandrin, et a une seule métrique (par qu’il y a que huit syllabes). Les vers sont simples et se composent de cette façon dans chaque strophe : A-B-A-B-B-C-B-C, on a seulement des rimes embrassées et équivoquées. Le schéma est un peu près le même pour la nature des rimes : F-M-F-M-M-F-M-F.
Autant les rimes de Marot peuvent être compliquées (on va analyser ça tout de suite), tant elles sont pauvres, non pauvres, mais suffisantes. C’est-à-dire qu’elles sont fixées de cette façon : la consonne précédant la voyelle accentuée est la même dans les deux mots de la rime. A l’exception d’une seule rime qui est riche,