Chapitre 1 :
L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en France
Mémoire : rapport subjectif au passé procédant par sélection des évènements.
Mémoire individuel : souvenir d’un seul individu qui constitue cette personne et définît son identité.
Mémoire collective : souvenir commun à un groupe et transmit dans le temps.
Histoire : science humaine et social qui, à partir de plusieurs sources, reconstitue un passé de manière objective et critique. Il s’agit d’une écriture du passé qui respectent les méthodes d’analyse des sources et de mise en récit. L’Histoire vise à l’objectivité.
En 1945, la France célèbre la libération et rend hommage aux victimes de la Guerre. Rapidement, pourtant, des mémoires pluriels et parfois concurrentes du conflit surgissent. De leur coté, les historiens ont la tache de faire la lumière sur le déroulement et les acteurs de ces années noirs. Depuis 1945, le regard porté sur ce passé douloureux a muté, pourquoi ? Quels sont les différents mémoires de la Seconde Guerre mondiale et comment ont-elles évoluées ? Quel est le travaille de l’historien face à ces mémoires ? Après avoir étudié l’évolution des mémoires dans l’immédiat après-guerre, puis des années 70 à nos jours, il semble important de se pencher dans le rôle de l’historien dans l’évolution de ces mémoires.
Travail préparatoire
André Malraux : Malraux (1901-1976) est un écrivain, ministre de la culture de 1959 à 1969 et une personnalité engagée contre le fascisme. Il écrit, en autre, La Condition Humaine.
Simone Veil : Veil (1927) est une juive rescapée de la Shoa qui devient ministre de la Santé en 1974.C’est la première femme ministre. C’est elle qui adopte notamment la « loi Veil » qui dépénalise IVG. Elle est la première présidente du Parlement Européen et ministre sous le gouvernement de Balladur.
La Bataille du rail de René Clément a été réalisé en 1945 et sortie en 1946. Il sort en salle alors que la France est en pleine guerre d’Indochine contre les