Chapitre 10 de l'assomoir , aide bac
PP 377Situation : Gervaise s’est laissée aller à faire des dettes, à moins bien travailler, elle a cédé à Lantier installé chez elle. Finalement, elle a dû abandonner la boutique et s’installer « dans le coin des pouilleux ». Elle est redevenue ouvrière mais néglige son travail. Coupeau ne travaille pas régulièrement. Ils ont quand même fêté la communion de Nana.
Le passage résume les deux années qui suivent en évoquant la dureté des hivers pour les pauvres. I. L’évocation de la misère et la critique sociale. A. Les aspects de la misère :
- la faim : 4-7 avec trois expressions populaires pour l’évoquer de façon imagée. Le narrateur emprunte le langage de ses personnages pour mieux faire partager leur point de vue. Caractère imagé, un peu moqueur des expressions. Alternance primitive entre ripaille et privation, contraste avec le ch7
- Le froid 7-10, lié aux autres maux. ; c’est l’hiver qui les accentue. Chômage et paresse lui sont liés et entraînent la « misère noire ». [Effet d’accumulation des énumérations des deux phrases 5-10.] Celle-ci est soulignée par l’alternative terrible : manger ou se chauffer. On est loin des « choix cornéliens » de l’aristocratie ou des privilégiés en général.
- Le paiement du terme et la menace d’expulsion. Episode de la visite du propriétaire mis en valeur au centre du passage avec formes d’insistance : anaphore de « ce qui », présentatif « c’était », exclamations. A l’origine des autres maux : le terme vide le placard et le poêle.
- Conséquences : prostitution et délinquance. Les pauvres recourent à des expédients plus ou moins illégaux pour survivre.
La gradation de la souffrance est nette « par dessus tout, davantage». On pourrait croire que la souffrance du froid et de la faim est maximale mais la menace d’expulsion apporte le comble. C’est ce qui arrivera effectivement à Gervaise. Témoignage naturaliste des conditions de vie