Chapitre 3 : Candide

Introduction : Candide, après avoir été chassé du château du baron, a été enrôlé dans l’armée bulgare. Il assiste à une guerre entre les abares et les bulgares. Comment voltaire fait il la satire de la guerre ?

I-Un propos apparemment favorable 1) Des références au registre épique au service de l’éloge
- Le terme de « héros » apparaît 2 fois, l’adjectif « héroïque ».
- Verbes d’action nombreux « renversèrent, ôta »
- Hyperboles chiffrées « six milles », « quelques milliers », « dix mille », « trentaine de milliards ».
- Des chiffres considérables qui évoquent un conflit de grande ampleur. 2) Une vision esthétique
- Termes laudatifs pour décrire les armées : accumulation d’adjectif mélioratifs précédé par l’adverbe « si » en anaphore.
- Harmonie auditive : • allitération en « s », en « b » (1ère phrase) • assonance en « i » • accumulation d’instruments de musique.
- Cela évoque une parade militaire, une fête et la musique qui l’accompagne.
- Euphémisme «ôta » pour « tuer », minimise le drame.
- « coquin, infectaient » : la guerre enlève ce qui est mauvais. 3) La guerre trouve les justifications
- légales : référence au « droit public » (droit international)
- religieuses : rappel des actions de grâces faites par les rois ( « Te Deum »= Toi Dieu »)
- philosophique : « raison suffisante » = rappel de la phrase de Leibniz, de même l’expression « des effets et des causes ».

II- Un propos accusateur en réalité
1) L’ironie
- Parodie de l’épopée
- Héroïsme -> viol
- Oxymore : « boucherie héroïque ». Il dévalorise l’héroïsme des soldats.
- Antithèse : Harmonie/ enfer. L’accumulation des termes laudatifs devient ridicule et cet éloge est fait d’antiphrases pour dénoncer l’absurdité de ce qui se passe. . 2) La satire des philosophes et du pouvoir
- « comme un philosophe »= comparaison dévalorisante. Le philosophe est censé