CHAPITRE I
Dans ce chapitre, l’attention sera centrée sur les raisons qui justifient l’intérêt porté aux changements technologiques et organisationnels, les besoins identifiés par le milieu, les raisons de s’intéresser aux représentations sociales, l’intérêt de cette étude, les hypothèses de recherche, le modèle d’analyse (accompagné d’un schéma récapitulatif) et le déroulement de l’étude.
2.1
Pourquoi s’intéresser aux changements organisationnels et technologiques ?
Depuis plusieurs années, un nombre croissant d’organisations de services vivent une période quasi ininterrompue de transformations technologiques et organisationnelles dont les répercussions sont nombreuses et complexes, en particulier au niveau de l'emploi et de l'organisation du travail.
D’une part, les changements technologiques et organisationnels contribuent à améliorer les conditions de travail, la santé et la sécurité du travail, le niveau des revenus (grâce à une meilleure productivité) et assurent la survie et le développement des organisations. Ils protègent ainsi l'emploi et entraînent éventuellement son accroissement. D’autre part, les changements technologiques et organisationnels en cours provoquent ou entraînent, en nombres plus ou moins élevés, des mises-à-pied, des retraites prématurées, des déplacements de main d'œuvre internes, des programmes de recyclage et de formation professionnels et une intensification mentale et/ou physique du travail (rythme de travail accéléré, augmentation du temps supplémentaire, accroissement des responsabilités, etc.). Il en résulte des perturbations importantes et souvent jusqu'à maintenant inédites dans l'univers organisationnel, un climat d'incertitude et d'insécurité particulièrement préoccupant pour les employés affectés, cadres et salariés, des résistances au changement (Bareil et Savoie, 1999) et souvent une détérioration du dossier de santé et de sécurité du travail (Aronsson, 1999).
Les conséquences négatives des changements technologiques et