Introduction

Notre projet s’intitule Etude d’un procédé innovant de régénération in situ des filtres à charbon actif employés dans le traitement des eaux industrielles. Ce sujet appartient à l’enjeu Environnement.
Replaçons cette problématique dans son contexte : à l’heure actuelle les usines de l’industrie chimique traitent leurs effluents par différents moyens, parmi lesquels l’adsorption des polluants sur des filtres à charbon actif tient une place prépondérante.
En effet, comme le montrent les tableaux ci-après, on observe une progression constante de la consommation mondiale de charbon actif par l’industrie, que ce soit dans les pays développés (Europe de l’Ouest, Amérique du Nord…) ou en développement (Chine, Brésil….), car partout on assiste à un durcissement des normes environnementales en matière de rejet, suite à la prise de conscience écologique quant aux questions de développement durable et respect de la planète.

Figure 1 : Consommation mondiale de charbon actif en milliers de tonnes [1]

Figure 2 : segmentation par secteur du marché du charbon actif de l’Europe de l’Ouest (en milliers de tonnes) [1]

Dans le cadre de notre étude nous nous sommes essentiellement concentrés sur les usines des secteurs pétrochimiques et pharmaceutiques, dont les eaux sont polluées par des éléments organiques tels que le phénol ou les HAP (hydrocarbures aliphatiques phénolées), lesquelles espèces peuvent avoir des conséquences graves sur la santé humaines et aquatiques, provoquant une pollution à long terme des zones de rejet.

Cependant les filtres à charbon actif n’ont rien d’une solution miracle, car sur le principe d’une passoire, leurs pores finissent par être saturés en polluants ; les filtres ne jouent alors plus leur rôle de dépollution. Deux solutions s’offrent alors à l’entreprise : soit elle choisit de détruire purement et simplement les filtres (ils seront incinérés ou enfouis) et de les remplacer par du matériel neuf, soit elle décide de faire