Charles alexis oswald duran
Il fut professeur puis directeur de lycée, il épousa en 1863 Virginie Sampeur, haut fonctionnaire (secrétaire du Conseil des Ministres en 1868, délégué élu en 1885), réélu jusqu'à six fois, en 1888 il est président de la chambre, journaliste (il fonda un journal, Les Bigailles). Il connut la prison pour ses idées politiques en 1883, et c'est là, dit-on, qu'il écrivit son célèbre poème en créole, Choucoune, mis en musique par Michel Mauléart Monton, qui a quasiment acquis pour les Haïtiens le statut de second hymne national. Adaptée en anglais sous le titre Yellow Bird et popularisée notamment par Harry Belafonte, cette chanson a littéralement fait le tour du monde. Son refrain original se lit comme suit:
Ti zwezo nan bwa ki tape koute
Ti zwezo nan bwa ki tape koute
Lè mwen sonje sa
Mwen genyen lapenn
Ka depi jou sa
De pye mwen nan chenn
Lè mwen sonje sa
Mwen genyen lapenn
Ka depi jou sa
De pye mwen nan chenn
En 1888, Durand concrétisa l'un de ses plus grands rêves, celui de voyager en France où il fut reçu en triomphe à la société des gens de lettres par le célèbre François Coppée. Son poème Chant national est devenu l'hymne présidentiel du pays. Ce n'est qu'en 1896 qu'il réunit les poèmes qu'il avait donnés aux journaux pendant vingt ans, dans deux volumes intitulés Rires et pleurs. Oswald Durand est considéré par certains comme étant le poète de l'amour.
Choucoune : Intégralité (Poème)[modifier]
Poème d'Oswald Durand, publié dans le recueil Rires et pleurs, Haïti, 1896.
Nous respectons l'orthographe de l'auteur, telle qu'elle a été reproduite dans Kraus Reprint, 1970, pp. 222 et