Charte 77
Ancien État de l'Europe centrale (1918-1992), formé de l'union de la Bohême, de la Moravie (qui constituaient la République tchèque) et de la Slovaquie ; 127 889 km2 ; capitale : Prague. La Tchécoslovaquie a été scindée le 1er janvier 1993 en deux États indépendants, la République tchèque et la Slovaquie.
L'union des Tchèques et des Slovaques
La formation de la Tchécoslovaquie
L'idée de réunir en un État les peuples tchèque et slovaque, séparés depuis le Xe s., a fait son apparition au moment des révolutions de 1848. À la fin du XIXe s., Tomáš Garrigue Masaryk reprend cette idée. Mais il faut attendre le bouleversement de la Première Guerre mondiale et le processus de désintégration de l'Empire austro-hongrois, pour que Tchèques et Slovaques envisagent de s'unir en dehors du cadre de la monarchie des Habsbourg.
Après son départ de Bohême, en 1914, Tomáš G. Masaryk organise à Londres, puis à Paris, un Conseil national des pays tchèques (1916) qui prépare l'intervention d'une armée nationale aux côtés des Alliés (1917). Il constitue un gouvernement provisoire le 14 octobre 1918. Son action est soutenue en Bohême par le Comité national de Prague (formé en juillet 1918), qui prend le pouvoir le 28 octobre 1918, lors de l'effondrement du gouvernement impérial de Vienne. La République tchécoslovaque, proclamée à Prague aussitôt après, est reconnue le 30 octobre 1918 par le Conseil national slovaque. En novembre 1918 se réunit à Prague une assemblée de 201 Tchèques et 69 Slovaques ; les Allemands de Bohême et les Hongrois de Slovaquie, qui refusent de reconnaître le nouvel État, n'y sont pas représentés. Tomáš G. Masaryk est alors nommé président de la République par les députés présents à l'assemblée.
La Tchécoslovaquie après la Première Guerre mondiale
Héritier du royaume de Bohême, le nouvel État réprime les tentations sécessionnistes des Allemands (décembre 1918 à mars 1919) et se saisit de la Silésie de Těšín