chine bac histoire
La Chine, Etat-continent de 9,780 M de km², soit l’équivalent de 18 fois la superficie de la France métropolitaine, a connu en un siècle des mutations colossales.
Si 1911 marque la fin de l’empire du milieu et annonce l’instauration, l’année suivante, d’une république nationaliste, la Chine ne continue pas moins à susciter les convoitises des puissances étrangères.
En 1949, à l’issue d’une guerre civile victorieuse, Mao proclame la République Populaire de Chine qui ouvre une rupture dans l’histoire du pays et donnera lieu, après 1978 et de nouvelles mutations, à la 2e grande puissance économique planétaire.
C’est pourquoi, tout au long de cette leçon, on se demandera comment un vaste pays soumis à l’intrusion étrangère et aux divisions internes, puis devenu un Etat communiste, a-t-il réussi, en un siècle, à s’imposer comme la 2e puissance économique mondiale ?
I – 1912-1949 : au temps de la république nationaliste, une Chine toujours dominée et en proie à des troubles
Pour qualifier cette période de l’histoire du pays, Jacques Gernet [titulaire de la chaire d’Histoire sociale et intellectuelle de la Chine au Collège de France entre 1975 et 1992] emploie le vocable de “Chine crucifiée”. En effet, à la fin du XIXe siècle, la Chine a commencé à se déliter.
1 – Dès avant la révolution de 1911, un empire du milieu dominé par les puissances étrangères
* l’illustration du Petit Journal document n°1, publiée en 1904, est assez explicite pour mettre en évidence les convoitises que l’empire du milieu a suscitées, de la part des grandes puissances européennes, russe et japonaise, bien avant la fin du siècle précédent
- la Chine est alors considérée comme une source inépuisable de richesses,
- l’impérialisme économique a donc conduit des entreprises industrielles étrangères à s’installer en Chine, par le biais de concessions, dans les ports ouverts, de