Chine - japon
1) Deux pays rivaux depuis la nuit des temps
Soixante ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, les tensions entre les deux pays asiatiques existent toujours. Une foule de jeunes chinois ont manifesté le 9 avril 2005 dans les rues de Pékin : hurlant des slogans antijaponais accompagnés de drapeaux japonais brûlés, les autorités n’ont pas intervenu. Ces manifestations ont traversé toute la Chine et ont touché au total une vingtaine de provinces et plus de quarante villes parmi les plus importantes du pays.
Les japonais n’étaient donc pas les bienvenus dans le territoire chinois : A Shanghai, deux étudiants japonais furent molestés, on retrouvait des voitures et des magasins vendant des produits japonais détruits. Les représentations diplomatiques ont été attaquées à coups de pierres et de jet de peinture sans que personne n’intervienne. Pour accentuer tout cela, les slogans appelaient au boycott des produits japonais mais qui en réalité étaient si recherchés. Dans l’archipel, la télévision diffusait chaque soir des images choquantes des manifestations pour marquer l’esprit des jeunes chinois sur cette haine contre les japonais qui se croyaient sans ennemis pendant longtemps.
Ces tensions se manifestent non seulement dans les rues mais également dans les jeux sportives : lors de la coupe asiatique de football 2004 qui a eu lieu en Chine, les joueurs et les supporters japonais ont été soumis à une pression constante, verbale et physique où l’on devait impérativement les faire évacuer des stades afin d’éviter les massacres. D’autant plus qu’à la veille de la finale, le gardien de but chinois a déclaré que « battre les petits Japonais ne poserait aucun problème à la Chine ». Du coup, les six mille policiers pékinois mobilisés eurent le plus grand mal à contenir la foule après la victoire du Japon : tout cela met en évidence une image négative de la Chine