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1.1 : les sociétés européennes connaissent de profondes transformations sociales. La révolution industrielle commence en Angleterre dès la fin du 18ème siècle, elle gagne l’Europe du Nord Ouest (Belgique, France) dans la première moitié du 19ème siècle puis se diffuse en Italie du Nord, en Allemagne rhénane ou en Bohême avant d’atteindre la Russie au début du 20ème siècle. Les européens prennent une grande avance technique sur le reste du monde mais déjà l’industrialisation gagne d’autres territoires comme le Japon (Ere Meiji, 1868) et les Etats-Unis. L’industrialisation transforme les sociétés européennes restées jusque-là rurales : la paysannerie la plus pauvre trouve une issue à la misère dans l’exode vers les villes et le travail industriel. Un prolétariat d’ouvriers, d’abord dispersé dans les ateliers puis de plus en plus concentré dans de grandes usines, se forme dans des conditions matérielles de logement et de salaires particulièrement dures. Il prend conscience de son sort commun à travers des luttes revendicatives, émeutes spontanées dans un premier temps puis luttes syndicales. Des militants socialistes ou anarchistes l’éveillent à de nouvelles conceptions politiques et contribuent à l’organiser dans les premiers partis de masse comme le Parti Socialiste français (1905, Guesde et Jaurès) ou le Parti Social-Démocrate allemand. L’amélioration des salaires et les premières réformes sociales améliorent alors la vie de ces masses ouvrières. Sous le coup de la transition démographique et donc d’une augmentation importante de la population, de nombreux européens quittent l’Europe pour immigrer vers les « pays neufs », notamment aux Etats-Unis qui sont en train de devenir un grand pays en s’étendant vers la Côte Pacifique (Conquête de l’Ouest). Voir aussi le peuplement de l’Australie ou de l’Algérie.
1.2 : la question nationale en Europe En 1850, les Etats européens sont encore essentiellement des