Choix d'orientation

9101 mots 37 pages
Que deviennent les bacheliers après leur baccalauréat ?
Sylvie Lemaire (*)

L’évolution récente des orientations prises par les bacheliers à l’entrée dans l’enseignement supérieur se caractérise principalement par une désaffection des bacheliers généraux à l’égard du DEUG surtout dans les disciplines scientifiques. Mais elle fait apparaître également une orientation des bacheliers technologiques plus conforme à leurs souhaits en dépit d’une légère baisse des inscriptions en STS, et l’augmentation des poursuites d’études des bacheliers professionnels, surtout par alternance. La modélisation de l’orientation des bacheliers dans une filière sélective met en évidence, outre les caractéristiques scolaires, l’effet persistant du sexe, tandis que l’origine familiale a un rôle moindre. Il ressort également que le rôle des enseignants dans le choix d’une formation supérieure est déterminant. Dans l’ensemble, les nouveaux étudiants expriment une plus grande satisfaction qu’en 1996 vis-à-vis de la formation reçue, malgré les difficultés ressenties, en particulier pour s’organiser dans leur travail.

À la date du 31 octobre suivant l’obtention de leur baccalauréat, près de neuf nouveaux bacheliers sur dix (88 %) continuent leurs études. Les résultats des suivis de cohortes de bacheliers mis en place par le ministère de l’Éducation nationale en 1996 et 2002 indiquent qu’ils le font dans des voies très variées, qui ne relèvent pas toutes de l’enseignement supérieur français : certains en effet, peu nombreux puisqu’ils représentent à peine 4 % des nouveaux bacheliers, s’inscrivent dans des formations professionnelles – mentions complémentaires, brevets professionnels, voire CAP ou BEP (encadré 1) –, partent à l’étranger ou même dans quelques cas refont une année de terminale. La grande majorité (84 %) des 454 000 bacheliers 2002 scolarisés dans un établissement public ou privé de France métropolitaine rejoint l’enseignement supérieur : cette proportion est restée stable par

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