christine de pisan
Christine de Pisan est considérée comme la première femme de lettres française ayant vécu de sa plume. Son érudition la distingue des écrivains de son époque, hommes ou femmes. Veuve et démunie, elle dut gagner sa vie en écrivant.
Elle composa des traités de politique et de philosophie, et des recueils de poésies. Auteur très prolifique, elle se retira dans un couvent à la fin de sa vie, où elle écrivit un Ditié de Jeanne d'Arc. On lui doit, entre autres, Cent ballades d'amant et de dame et la Cité des dames. Son travail majeur a été accompli entre 1400 et 1418.Née à Venise vers 1364 et morte vers 1432, elle suit son père Thomas de Pizan (Tommaso di Benvenuto da Pizzano), médecin réputé et conférencier d’astrologie à l’université de Bologne, appelé à Paris par Charles V en 1368. Auparavant, son père, né à Bologne, avait été appelé à Venise, en Hongrie ; il s'était fait une grande réputation par ses prédictions (comme pour beaucoup de ses « confrères », la médecine lui servait surtout de « couverture » vis-à-vis de l'Église qui interdisait toute forme de voyance).
Christine a hérité de son père son goût pour les études, sa soif de connaissances. Homme cultivé et ouvert d'esprit, curieux des secrets de la nature et des écrits doctes, Thomas de Pisan aurait souhaité pousser plus loin l'instruction qu'il dispensait à sa fille, ayant décelé chez elle une intelligence vive. Mais les usages du temps, auxquels il devait se conformer, ne le lui permirent pas. Christine l'écrivit elle-même, plus tard, dans La Cité des Dames : "Ton pere estoit grammairien et philozophe n'estoit pas d'oppinion que femmes vaulsissent pis par sciences, ains de ce que encline te veoit aux lettres, si que tu sces, y prenoit grant plaisir. Mais l'oppinion de ta mere, qui te vouloit occuper