Christophe colomb
Le 3 mai 1536, Jacques Cartier quitte le Canada après un hiver difficile pendant lequel des dizaines de Français sont morts du scorbut. Sans l’aide des indigènes, toute l’expédition serait probablement anéantie par la maladie.
Taignoagny, l’un des deux fils de Donnacona qui étaient allés en France en 1534, suggère alors à Cartier d’emmener avec lui un autre chef iroquois pour qu’il connaisse lui aussi la terre des Blancs. Toutefois, le rusé navigateur se méfie de cette proposition et se renseigne. Il apprend ainsi que le chef en question, Agona, est le rival politique de Donnacona et que cette manœuvre vise en fait à éloigner un adversaire sans avoir recours à la violence.
Après réflexion, Jacques Cartier décide de prendre le partie d’Agona contre Donnacona.
Avant le départ, les Français invitent Donnacona, ses deux fils et cinq autres chefs partisans de Donnacona, à monter à bord pour la cérémonie d’adieu. … Et les bateaux lèvent l’ancre à la grande surprise de leurs invités de marque.
Cartier agissait-il en accord avec Agona? C’est probable, car il a ainsi kidnappé les plus dangereux ennemis de celui-ci. Et enlever ces otages n’avait aucun sens sans prévenir préalablement Agona de cet acte de guerre. De plus, avant le départ des Français, Agona offre à Cartier une fillette iroquoise de neuf ans donnée par Achelacy, allié