« De Republica » ( qui signifie en français: De la République) est un traité sur la politique, écrit par Cicéron en 54 av. J.-C. L'ouvrage, écrit sous la forme d'un dialogue platonicien, traite sur la meilleure forme d'État et sur la manière de bien le conduire. Cette question avait déjà été abordée par les Grecs avec « La Politique d’ Aristote » et « La République de Platon ». Cicéron applique leurs analyses aux institutions de la République romaine, pour établir que la République du II ème siècle avant Jésus Christ était la cité la plus proche de l’équilibre idéal formulé par ces théories. Cet extrait du traité de « De Republica » de Cicéron, pose d’une certaine manière une définition de la communauté dans son contexte romain, avec la notion de «la chose publique», ou autrement dit de «la chose du peuple» : « La chose publique, comme nous l’appelons, est la chose du peuple. Toute réunion d’hommes assemblés au hasard n’est pas un peuple. Mai seulement une société formée sous la sauvegarde des lois et dans un but d’utilité commune » (De Republica, I, XXV). Cette définition est plus large que celle d’Aristote qui se limitait à une communauté d’intérêts « une cité est une foule qui se suffit à elle-même ») Elle se distingue aussi de la définition des stoïciens, qui avaient complété Aristote en ajoutant « une foule régie par la Loi ». La formulation de Cicéron ne se rapporte pas à l’idée de Loi, mais à celle du droit au sens large c’est à dire l’ensemble de coutumes et d’usages sociaux, et de pratiques vécues. La communauté ainsi formée a besoin pour se maintenir d’être gouvernée par une autorité, soit un homme seul, le roi, ou par un petit nombre d’hommes choisis, comme les aristocrates. Dans cet extrait, Cicéron remet en cause la notion de peuple, (« populus »), et remet principalement en question l’idée de « cité » dans la société romaine.
Ainsi, « En quoi consiste la théorie idéalisée par l’auteur sur la remise en question de la cité romaine dans ce texte? ».