Cinéma de l'entre deux guerre
La première projection publique d'un film parlant a eu lieu à Paris, en 1900. Cependant, il a fallu attendre plusieurs années pour que la synchronisation devienne concluante et soit commercialisée. Ainsi, la première projection commerciale eut lieu à New York, en avril 1923.
Des débuts balbutiants à cause de techniques peu performantes
L'idée d'un film qui combine le son enregistré et l'image est aussi vieille que le concept de l'image en mouvement, c'est-à-dire du cinéma lui-même.
Trois problèmes persistaient néanmoins, à cause desquels le cinéma sonore n'avait pas encore eu l'impact prévu. Le premier problème rencontré était la synchronisation : l'image et le son étaient enregistrés et projetés par des dispositifs différents, il était donc difficile de les faire démarrer ensemble, et de maintenir la synchronisation.
Le second problème était le volume de lecture : tandis que les projecteurs permettent la diffusion de films dans de grands espaces, les techniques liées au son ne permettaient pas encore une amplification suffisante des sons.
Enfin, le dernier problème rencontré était la fidélité de l'enregistrement. Les systèmes de l'époque produisaient un son de basse qualité à moins que les interprètes ne soient placés directement devant le dispositif d'enregistrement.
Le son a-t-il des valeurs anti artistiques ?
Tout d'abord, dans son étude mondiale éditée en 1930 sur « Le Cinéma jusqu'à aujourd'hui », l'expert du cinéma, Paul Rotha a déclaré « un film, dans lequel les discours et bruitages sont parfaitement synchronisés et coïncident avec les images durant la projection, est tout à fait contraire au but du cinéma. C'est une tentative dégénérée et erronée de détruire l'utilisation réelle du cinéma et ne peut être acceptée comme entrant dans les vraies frontières du cinéma109 ». De tels avis n'étaient pas rares