Circuit argumentatif : modèle de base
Ce texte a été adressé à un enseignant de mathématiques du Collège de la Gradelle.
Selon vous, la sonnerie devrait signaler le début des cours. Dans votre optique, l’élève absent à ce moment-là serait « justement » sanctionné par une arrivée tardive. En effet, la complexité et la richesse du programme de neuvième exigeraient un rythme soutenu de travail, n’autorisant aucune perte de temps. Le plan d’étude en donnerait de multiples exemples. Des chapitres comme les systèmes d’équations, le calcul algébrique, les théorèmes, en géométrie, ne pourraient être traités de manière satisfaisante qu’en mettant à profit chaque heure de cours, dans son intégralité.
Est-il légitime que seuls les impératifs du programme soient pris en considération dans le contrat pédagogique qui lie chaque enseignant à sa classe ? Certes, la préparation à l’évaluation commune aux collèges du canton ainsi que celle au dixième degré ne doivent pas être négligées. Toutefois, votre gestion actuelle des arrivés tardives ne tient nullement compte de notre réalité.
Tout élève qui se présente, de manière ponctuelle, deux minutes après la sonnerie pour des raisons indépendantes de sa volonté, doit pouvoir bénéficier de l’intégralité de vos leçons sans être sanctionné.
D’abord, il peut arriver que lorsque nous nous rendons au Cycle, nous ayons à gérer un problème imprévisible. En réalité, nul n’est à l’abri d’une défaillance technique d’un moyen de transport comme le vélo, le vélomoteur, la voiture, voire le bus.
Ensuite, étant donné l’architecture « éclatée » de notre établissement, les déplacements d’une salle à l’autre peuvent légèrement déborder la récréation. Ceci est vrai pour les bâtiments éloignés, B et E par exemple, notamment pendant des petites pauses de cinq minutes ou lorsque nous sommes retenus par un professeur après la sonnerie.
Enfin, votre pratique n’est pas conforme à la politique de notre collège. Nous constatons que le corps