Circuit economique
Donald Kohn a par ailleurs estimé que bien que l'économie se stabilise, une remontée des taux n'interviendrait pas de sitôt.
La banque centrale américaine a été contrainte par les événements à assumer une part de la politique budgétaire et à travailler étroitement avec le gouvernement, mais cette relation contre nature devra cesser avec la crise, a déclaré samedi son vice-président Donald Kohn.
Il a par ailleurs estimé que bien que l'économie se stabilise, une remontée des taux n'interviendrait pas de sitôt. Le rebond sera selon lui lent car les ménages et les intermédiaires financiers ont besoin de consolider leurs finances.
"L'une des conséquences inévitables de nos initiatives destinées à remplir efficacement nos objectifs macroéconomiques dans la crise économique et financière actuelle a été [...] un renforcement de la coopération entre les autorités budgétaires et monétaires", a déclaré M. Kohn, patron en second de la réserve fédérale américaine (Fed).
"Il nous faudra revenir à un mode de fonctionnement plus normal à mesure que la reprise économique s'enracinera", a ajouté M. Kohn à l'occasion d'un discours prononcé à l'université de Princeton, dans le New Jersey (Nord-est des Etats-Unis).
"Les banques centrales ont besoin d'être à l'abri des pressions politiques à court terme si elles veulent atteindre leurs objectifs macroéconomiques à moyen terme que sont la stabilité des prix et un emploi élevé", a ajouté M. Kohn, selon le texte de son discours remis à la presse.
M. Kohn a néanmoins estimé que la Fed était parvenue à maintenir une politique monétaire "indépendante" en minimisant les conséquences fiscales de ses opérations de politique monétaire".
Face à l'intensification de la crise financière, la Réserve fédérale a mis en place l'an dernier des programmes de soutien à l'activité inédits par leur ampleur et se traduisant par l'injection de dollars par