Citation dostoievski
De tout temps, l’homme a cherché à connaître sa place dans l’univers. Les questions : d’où viens-je, où vais-je, que suis-je… sont des questions que seul l’homme, apparemment, se pose. Nous connaissons beaucoup de définitions de l’homme. L’homme est un animal parlant, l’homme est un loup pour l’homme, l’homme est une créature de Dieu qui a chuté dans le péché, créature à deux pieds et ingrat… Il y a même des philosophes qui ont cherché l’homme pendant toute leur vie et qui, selon leurs dires, n’en ont jamais trouvé un seule. Définir l’homme, la belle affaire. L’homme bien entendu compris au sens d’être humain, incluant la femme. La définition de l’homme s’effectue aussi par la négative : ce n’est pas une divinité, ni un animal, ce n’est pas une plante. Seulement, Jésus fut homme, notre société est pleine de grosses légumes et il y a plus du singe au canard que du singe à l’homme. Définir l’homme devient ainsi une énumération de bientôt sept milliard d’êtres humains sur la terre, tous différents, tous possédant leurs propres aspirations, la belle affaire en vérité. Dostoïevski vivait à une époque sombre de l’humanité. Les découvertes du positivisme et du naturalisme ne présentaient guère l’homme sous son profil le plus avantageux. L’homme de cette première époque moderne, n’était plus que le fruit de quelque-chose qui était en dehors de lui, loin de l’idéal romantique. La liberté pour laquelle il avait combattu le siècle précédent n’était finalement qu’un leurre. L’homme avançait, courbé, dans la vie, inondé dans les masses, totalement occupé à sa propre survie, ce qui ne laissait à lui le plus de temps pour travailler au genre humain. Dostoïevski vit cela et fut le peintre de cette société russe inhumaine ou déshumanisante. L’homme devait se courber devant les forces tyranniques de l’appareil du tsar, ou périr. On assiste