Citations pour le bac de français
XVIII°s - XIX°s :
Goethe, Maximes et réflexions : “Le roman est une épopée subjective dans lequel l'auteur se permet de traiter le monde à sa manière. La question est seulement de savoir s'il a une manière à lui; le reste se trouve de soi-même.” (1842, post-mortem) XIX°s :
Stendhal, Le Rouge et le Noir (1830): « Un roman est un miroir qui se promène sur une grande route. Tantôt il reflète à vos yeux l’azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route. Et l’homme qui porte le miroir dans sa hotte sera par vous accusé d’être immoral ! Son miroir montre la fange, et vous accusez le miroir ! Accusez bien plutôt le grand chemin où est le bourbier, et plus encore l’inspecteur des routes qui laisse l’eau croupir et le bourbier se former ». Stendhal, La vie de Henri Brulard (1890, post-mortem) : « Un roman est comme un archet, la caisse du violon qui rend les sons, c’est l’âme du lecteur ». Balzac, avant-propos à La Comédie humaine (1842) : « En dressant l’inventaire des vices et des vertus, en rassemblant les principaux faits des passions, en peignant les caractères, […] peut-être pouvais-je arriver à écrire l’histoire oubliée par tant d’historiens, celle des mœurs ». Balzac, avant-propos à La Comédie humaine : “Le hasard est le plus grand romancier du monde; pour être fécond, il n'y a qu'à l'étudier.”
Flaubert, lettre à Louise Colet, 16 janvier 1852 : « Ce qui me semble beau, ce que je voudrais faire, c’est un livre sur rien, un livre sans attache extérieure, qui se tiendrait de lui-même par la force interne de son style […]un livre qui n’aurait presque pas de sujet ou du moins où le sujet serait invisible, si cela se peut. Les œuvres les plus belles sont celles où il y a le moins de matière ; plus l’expression se rapproche de la pensée, plus le mot colle dessus et disparaît, plus c’est beau ».
Flaubert, lettre à Louise Colet, 9 décembre 1852 : « L’auteur, dans son œuvre, doit être comme Dieu dans l’univers, présent partout, et visible