Citoyen
Discours d’un citoyen romain d’une cité grecque sous l’empereur Antonin (138-161 ap JC)
Questions
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P. Aelius Aristide est né en Grèce et a obtenu la citoyenneté romaine sous le règne de l’empereur Antonin, appartenant à la dynastie du même nom, au IIe s à l’apogée de l’Empire romain. Dans cet extrait de discours, il s’adresse probablement en latin aux élites de Rome, sans doute le Sénat, peut-être l’empereur en personne pour tisser les louanges du droit de coté tel qu’il fonctionne à cette époque.
Qui peut devenir citoyen à cette époque ? Quelle différence est faite entre les provinces ?
Selon Aristide, Rome a « séparé en deux groupes tous ceux qui étaient sous son pouvoir ».Il n’évoque pas Rome ni l’Italie, où tous les hommes libres jouissent pleinement de la citoyenneté, par droit du sang et du sol. Il ne s’intéresse qu’aux provinces pérégrines, celles plus récemment acquises par l’Empire, considérées comme étrangères au droit de cité, et dont la Grèce fait partie. Mais dans celles-ci, « la partie qui avait la meilleure grâce, la noblesse et les capacités les plus grandes » a reçu au IIe s le droit de cité : il s’agit des élites locales, formant les administrations provinciales, qui épaulent le gouvernement de Rome et qui ont obtenu « la plénitude des droits politiques », y compris celui de faire le cursus honorum et de siéger au Sénat romain. On pourrait y ajouter les vétérans qui ont servi 24 ans dans l’armée. « Pour le reste, vous l’avez soumis et réduit à l’obéissance » : les hommes pauvres, en particulier les paysans, n’ont aucun droit, et doivent seulement obéir à la loi romaine, ce sont des sujets.
Quelles sont les différences avec la citoyenneté à Athènes ?
« Vous avez, en hommes généreux, distribué à profusion la cité. Vous n’en avez pas fait un objet d’admiration en refusant de la partager avec quelqu’un d’autre » au contraire d’Athènes pour qui la citoyenneté est de