Citroen
1.Les politiques de produit, de ségmentarisations et de tarifs.
Citroën parie lui sur l'originalité et l'innovation : offrir un produit différent pour fidéliser une clientèle marginale, sans renoncer à une stratégie de volume car ses modèles ont une durée de vie exceptionnelle en raison de leur avance technique.
La naissance de "l'automobile à la française"
Alors que l'inspiration américaine domine les productions de Citroën, la crise des années trente contraint le constructeur au repli. Le projet de petite voiture, confié au jeune André Lefebvre, débouche, avec la Traction en 1934, sur une nouvelle génération d'automobiles, dont l'élément le plus novateur est le poids réduit.
Citroën joue un rôle déterminant dans l'innovation technique (2CV, DS, SM), en raison notamment de l'autonomie dont jouit le bureau d'études. Nombreuses sont les innovations adoptées
(la traction-avant) ou adaptées (la suspension) par les autres constructeurs, retardant ainsi le moment de "cristallisation technique" que connaissent la
Grande-Bretagne ou l'Allemagne dès la fin de la
Reconstruction, d'autant que les apports propres à
Peugeot (la 204) et Renault (les R4 et Renault 16) sont loin d'être négligeables.
Dans les années cinquante et soixante, à l'exception de Citroën qui, à l'instar de Volkswagen et des Américains, peut actualiser sans fin un même concept
A la différence du marché américain, le marché français dans l'entre-deux-guerres semble si simple à identifier que seul Citroën se lance en 1935 dans une série d'études. Le rôle de Michelin (qui vient d'acheter la firme) est essentiel : à sa hantise de la surproduction, s'ajoute une tradition d'enquêtes dont témoigne sa revue Prospérité. Les premières études (menées en interne par l'ingénieur Jacques
Duclos) montrent que 90% des nouveaux venus à l'automobile achètent des modèles d'occasion et que