civilisation ma mere
C’est l’histoire d’une communauté de jeunes, vivant en Algérie dans les années 1930. Un jeune algérien très pauvre est élevé par son oncle pour devenir le fils qu’il n’a pu avoir. Il va se faire un groupe d’amis, juifs ou pieds-noirs. On suit leur parcours, leurs amours, leurs séparations, avec le départ de certains pour la France à la suite de la guerre. Une histoire aussi dans la tradition romantique : le héros va vivre un amour impossible avec une jeune fille, éloigné d’elle à cause d’une promesse faite à la mère et qu’il regrettera toute sa vie.
J’ai bien aimé cette histoire avec une atmosphère d’abord insouciante puis vite rattrapée par les événements historiques. L’écriture de Khadra est là, avec sa simplicité, et le roman se lit très facilement. Les descriptions des paysages d’Algérie, de son “climat” et de son envoûtement, ainsi que l’humanisme des personnages, en font un livre attachant. Anne
Porté par le succès des ‘Sirènes de Bagdad’, Yasmina Khadra revient avec ‘Ce que le jour doit à la nuit’. Ce roman-fleuve vibrant et lumineux, sur fond de guerre d’indépendance dans l'atmosphère mystique et sévère de l’Algérie, s’impose comme la saga de la rentrée. On ne peut nier la virtuosité de la prose. Elle dit les heures, les jours, les années avec aisance et décrit avec la même éloquence des paysages d’une beauté époustouflante ou d’une sordide décrépitude. Comme un grand-père conterait ses souvenirs à ses petits-enfants, avec force anecdotes tristes ou heureuses, Younes fait le bilan de sa vie. Les destins se font et se défont au gré du vent. Pourtant cette évidence de la narration, cette facilité à traduire les émotions est ternie par le ton mélodramatique. Toujours plus incroyables, les rebondissements tournent au sensationnalisme. Au prisme du cas