Clair de terre, clair de terre, les fleurs du mal, rimbaud
Les deux promeneurs s’engagent sur le Pont-au-Change pour traverser la scène, en direction de l’île de la Cité : décidément, tout fourmille de signes : ce pont est miraculeusement bien nommé, puisque le destin du poète est lui-même en train de “changer”. La voyageuse paraît toujours aussi immatérielle; elle est à présent désignée comme “sans ombre”, ce qui lui confère un aspect assez fantomatique, comme si elle était un rêve. De l’autre côté de la Seine, rien ne sera plus pareil pour le poète…Deuxième mouvement : les promesses “enfin tenues”, un idéal atteint En dépit des apparences, tout s’enchaîne avec cohérence : la déambulation …afficher plus de contenu…
Contemporain de Nicolas Flamel, Etienne Marcel était le prévôt des marchands de Paris pendant les troubles politiques du XIVème siècle; sa statue a été placée au coeur de la ville parce qu’il s’est dévoué à la cause de la liberté. La référence est donc essentielle ici : champion de la liberté, Etienne Marcel entre comme symbole dans le système de rénovation de l’homme qu’a conçu André Breton. Pour lui en effet, l’homme ne parviendra à se réaliser pleinement que grâce à trois principes : la poésie, l’amour, la liberté. Dans les circonstances du poème qui nous occupe, il est évident que désormais les jeux sont faits : le poète s’est libéré de ses attaches anciennes; la belle inconnue a triomphé. Telle est la signification du “coup d’oeil d’intelligence” lancé par le grillon prophétique, dans une étonnante chaîne de faits mystérieusement liés : “André