« ENTRE LES MURS » , un film qui a la classe

Nominé pour les Oscars et ayant reçu la Palme d‘Or, le film de Laurent Cantet a suscité des réactions très contrastées. Son originalité et sa spontanéité n’ont pas plu à tout le monde.
Retour sur la naissance d’une uvre unique en son genre…

Le film tiré du livre de François Bégaudeau (acteur principal dans le film) nous plonge dans le quotidien d’un jeune professeur de français et de sa classe dans un collège de ZEP du XXe arrondissement de Paris.
François Bégaudeau y joue le rôle d’un professeur attachant qui « charrie trop » ses élèves, tous plus turbulents les uns que les autres. La particularité de ce film, tout comme du roman est la capacité de l’auteur à retransmettre de la manière la plus juste possible cette langue utilisée par les jeunes. Tous les mots sont possibles, rien n’est censuré.
Ainsi, le film reste fidèle au livre avec quelques changements cependant comme l’émission de certains conseils de disciplines, par exemple.
Le nom des élèves a bien sûr été changé mais pas leur caractère ! Ceux-ci sont attachants mais peut être un peu lourds au fil du film.
L’ambiance, elle, est un peu stressante : on se voit projeté dans une salle de classe en compagnie d’une vingtaine d’élèves tous plus « agressifs » les uns que les autres mais très drôles.

Bien que le film soit exceptionnel, l’irrespect des élèves est tout de même mis en avant. C’est d’ailleurs ce qui est le plus frappant à la lecture du livre ou à la vue du film. Cet irrespect a pourtant l’air d’être plus sanctionné ou plus « dompté » dans le roman que dans le film. En effet, dans le film, le professeur se laisse un peu marcher sur les pieds et ne sait pas vraiment imposer son autorité; tandis que dans le roman, il semble plus sévère et s’impose très rapidement au près des élèves.
On ne voit plus vraiment la limite entre le professeur et les adolescents.

En dépit des quelques changements, « Entre les murs » est un film