Classicisme
Le classicisme sera votre seconde maman, et quelle mère-poule ! Elle vous apaisera pas de jolies formules mais saura être ferme : pas de bagarre ! Elle formera votre morale, et vous pourrez lui confier vos passions. Cependant, la crise d'adolescence n'est jamais loin, et le baroque attend au tournant...
La genèse
Le terme « classique » est pour la première fois utilisé par Stendhal auXIXème siècle pour désigner les œuvres du XVIIème siècle qui s’inspirent de l’art antique. Le classicisme est un humanisme qui s’applique à l’analyse et à la peinture de l’homme en se référant à l’enseignement des anciens, mais il a des valeurs propres et strictes : la discipline, l’ordre et la régularité.
L’auteur classique est discipliné car il doit se plier à des règles et à la bienséance. Tout d’abord il doit faire preuve de lucidité et d’analyse : le déraisonnable est soumis à la raison, les passions contrôlables par la volonté.
Les règles du théâtre classique
C’est dans le genre théâtral que la régularité et la discipline s’expriment le plus, le roman étant un genre mineur à l’époque : une tragédie classique est toujours en cinq actes, une comédie peut-être en trois ou cinq actes. La règle des trois unités doit être respectée : unité de lieu, unité de temps, unité d’action. Elle est définie par Boileau dans son Art Poétique : « Qu’en un lieu, en un jour, un seul fait accompli/Tienne jusqu’à la fin le théâtre rempli ».
La bienséance doit aussi être assurée : « Ce qu’on ne doit point voir, qu’un récit nous l’impose/Les yeux en le voyant saisiront mieux la chose/Mais il est des objets que l’art judicieux/Doit offrir à l’oreille et reculer des yeux. » Ainsi, ni mort, ni combat, ni sang ne seront jamais représentés dans le théâtre classique.
La place de l'auteur classique
Enfin pour ce qui est de l’ordre, le classicisme équivaut à une harmonie à plusieurs niveaux. C’est l’harmonie de l’auteur avec son milieu, à l’inverse des romantiques du XIXème qui se sentiront ou