Classique
- Nous pourrions alors nous demander si la culture classique, académique, peut encore constituer une référence commune pour toute la société. N’est-elle qu’une culture « morte » (cf. doc. 3)? • L’helléniste Jacqueline de Romilly, académicienne, a beaucoup milité contre l’abandon de l’enseignement des langues anciennes. Selon elle, la connaissance des cultures qui nous précédent est indispensable pour comprendre notre société. La littérature antique nous fait réfléchir aux problèmes fondamentaux de l’existence humaine. • Remarquons qu’en réalité, elle ne l’a jamais été: très peu de personnes avaient accès à celle-ci. Elle était même, selon le sociologue Pierre Bourdieu, l’instrument d’une « violence symbolique » faites à l’encontre des classes sociales moins dotées de capital culturel (cf. doc. 3). Plantu, dans sa série de caricatures intitulée Wolfgang, tu feras informatique!, dénonce avec humour les dysfonctionnements du monde éducatif. • Faut-il renoncer à l’enseignement de cette culture de « dominants »? Les nouvelles formes culturelles comme le rap par exemple, sont désormais intégrées à l’enseignement du français. Alain Finkelkraut, dans La défaite de la pensée (1987), s’est insurgé contre ce qu’il qualifie de « relativisme culturel ». Ce nivellement de la culture, qui associe aux chefs d’oeuvre de la pensée humaine des produits de la société de masse conduit à une déclin de la réflexion. Remarquons le retour à l’enseignement de la littérature classique dès l’école primaire: les enfants devraient connaître quelques fables de La Fontaine, quelques poésies célèbres, qui les accompagneront toute leur vie. • un tel débat est ancien, si l’on songe à la fameuse « Querelle des Anciens et des Modernes » au 17ème siècle, opposant les défenseurs de l’imitation des Anciens (Boileau, La Bruyère) et les « novateurs » (Perrault, Fontenelle). Force est de constater que tous ces auteurs sont désormais « classiques ».
3/ La