Quand on tombe dans le chaudron de la littérature tout petit, il est difficile de changer de voix une fois adulte. Claude Arnaud a toujours vécu entouré de belles lettres, de romans et d'histoire. C'est à 10 ans qu'il commence véritablement à dévorer les livres, surtout les biographies et quatre ans plus tard, Gide le réquisitionne définitivement. Entre 1977 et 1983, il collabore à Cinématographe afin d'arrondir ses fins de mois pour terminer ses études de lettres à l'université de Vincennes. Dès sa maîtrise et grâce à son sujet - un personnage de Balzac -, Arnaud trouve l'axe principal de ses futures recherches : 'la pluralité du moi'. En 1985 avec l'aide de Bernard Minoret, il écrit une pièce sur le pouvoir de l'amour. Son amour pour l'histoire aidant, il se lance ensuite dans la biographie dont la première 'Chamfort' est très bien accueillie. Comme pour argumenter sa thèse, Claude Arnaud montre les différents talents qu'il possède puisqu'en 1994, il s'essaye au roman avec 'Le Caméléon'. Le second 'Le Jeu des quatre coins' déroute et fait moins de partisans que le premier. Plus sérieusement, il sort en 2003, après quatre années de recherches, une biographie splendide sur Cocteau qui lui ouvre le panthéon des écrivains français. 2006 est aussi une année de pouvoir puisqu'il se tourne vers l'essai et tente de mettre en lumière les recherches qu'il mène sur la pluralité du moi avec 'Qui dit je en nous ?'. Homme de lettres et de goût, Claude Arnaud s'est fait une place confortable dans le monde de la littérature