Claudel
Paul Claudel, né en 1868 à Villeneuve-sur-Fère (dont le patron est saint Georges) dans l'Aisne est un dramaturge, poète, essayiste et diplomate français. Il était le frère de la sculptrice Camille Claudel. De la province à Paris : Paul Claudel commence à écrire à 14 ans ; selon ses dires, il baignait, comme tous les jeunes gens de son âge, dans « le bagne matérialiste du scientisme de l'époque » (années 1880 : littérature naturaliste). En 1886, Paul Claudel découvre l’oeuvre d’Arthur Rimbaud, « ce mystique à l’état sauvage » : « La lecture des Illuminations, puis, quelques mois après, d’Une Saison en Enfer, fut pour moi un événement capital. Pour la première fois, ces livres ouvraient une fissure dans mon bagne matérialiste et me donnaient l’impression vivante et presque physique du surnaturel. » Il découvre le lien entre la libération du langage et la libération de l’esprit. Il se convertit au catholicisme en assistant aux vêpres à Notre- Dame de Paris le 25 décembre 1886, jour de Noël, en écoutant chanter le Magnificat : « En un instant mon coeur fut touché et je crus. » Stimulée par la fréquentation du Cénacle de Mallarmé, la production littéraire de Claudel débute avec les drames Tête d’or (1889) et La Ville (1890).
Les débuts dans la carrière consulaire : Il est vice-consul, aux Etats-Unis (L’Echange, 1894 : drame dur et cruel, où la pureté se trouve prise dans l’ouragan des passions), puis en Chine; vie intime troublée (tentation de la vie monastique ; passion adultère, rupture) ; Partage de Midi écrit juste après : 1906 : tragédie sur le thème de l’adultère :Ysé-Almaric l’audacieux-Mesa le sombre ; à la fois évocation exaltée de la passion amoureuse et rigueur dogmatique : « Il est dangereux de demander Dieu à une créature »( préface). En 1910 il publie un recueil lyrique : Cinq grandes odes : le poète, en nommant le monde, continue la Création divine ; usage du verset(dans la Bible : chaque division numérotée d’un